Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Manifestation PN Harkis 2012
30 décembre 2019

Mohand Salah BOUAKOUIR 1908-1961

BOUAKOUIR photo

Il naît le 16 juin 1908 à Michelet

Dans l’Echo d’Alger du 26 juin 1928, il intègre Polytechnique (seulement 2 musulmans sont à Polytechnique à l’époque)

Le 31 août 1930, il sort de Polytechnique

Le 1er octobre 1930, il est nommé ingénieur de 3ème classe du Génie maritime.

Il s’engage, après cela, dans l’administration coloniale.  

Ferhat Abbas cite Bouakouir dans un de ses écrits datant de la fin des années trente comme un membre de l’élite algérienne nouvelle.

Il est père de 4 enfants

Pendant la seconde guerre mondiale, le Général Weygand, gouverneur de l’Algérie nommé par le maréchal Pétain, nomme, en décembre 1941, Bouakouir membre de la municipalité d’Alger, présidée par un Français, Augustin Rozis, et comprenant, outre Bouakouir, sept autres Algériens.

En 1944, une ordonnance française donne le droit aux Algériens d’accéder à des fonctions supérieures dans l’administration coloniale.

En 1947, Bouakouir est promu Directeur de l’Energie, du Commerce et de l’Industrie au Gouvernement général de l’Algérie.

Il devient alors le plus haut fonctionnaire algérien de cette institution, et fait partie des personnalités dont le nom est souvent cité dans la presse coloniale ; il est même invité à présider des cérémonies de fin d’année scolaire et de remise de diplômes.

Ainsi, on le voit, en juin 1950, présider la clôture de l’année scolaire dans ce haut lieu de la formation de la future élite coloniale qu’était le lycée Bugeaud.

Le 17 novembre 1950, il est élu membre correspondant de l’Académie des sciences coloniales

Lors de la guerre de libération nationale (1954-1962), il est un des concepteurs du document de 526 pages, préparé en 1957, (à la suite des résultats de l’enquête de la commission Maspétiol sur les causes de la « rébellion algérienne ») portant sur le développement de l’Algérie qui devait servir de base au plan de Constantine lancé par De Gaulle en Septembre 1958.

Le 28 juillet 1958, un acte signé par le général Raoul Salan lui donne délégation permanente de signature des actes administratifs

En décembre 1958, Paul Delouvrier, nommé par De Gaulle délégué général pour l’Algérie, promeut Bouakouir au poste de secrétaire général adjoint pour les affaires économiques. A ce titre, celui-ci devient le 3ème plus haut fonctionnaire de l’administration coloniale en Algérie.    Delouvrier confie même qu’il l’a chargé d’une mission auprès du GPRA à Tunis pour obtenir la garantie, contre payement d’une certaine somme, de la liberté d’écoulement du pétrole et du gaz du Sahara algérien.

Delouvrier déclarait en substance ceci : « Le cirque, le fameux cirque (Champ de gaz et de pétrole) déroulait le machin grâce à Bouakouir qui m’a servi d’intermédiaire et qui ne voulait pas qu’on sorte le gaz lui aussi, parce qu’il avait la trouille qu’on fasse un prix trop élevé pour le gaz, que cette richesse algérienne soit sacrifiée avant l’arrivée -bien qu’il fût français d’esprit-, de ce qu’il estimait être inéluctable et qu’il n’osait pas dire ».

Il était considéré comme « nationaliste modéré » et Delouvrier lui-même rappelle que Bouakouir avait accepté le poste de secrétaire général adjoint sur accord tacite du FLN.

Il aurait rencontré en 1959 à New Delhi, en Inde, le premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Ferhat Abbas : à partir de cette rencontre, « Bouakouir se serait mis à la disposition et au service du GPRA et de la Révolution. »

Le 26 mai 1959, son mandat d’administrateur de la Société de l’Ouenza est renouvelé

Convoqué par le général Zeller le 24 avril 1961, Bouakouir refuse de reconnaitre son autorité et l’informe qu’il démissionne de son poste et délègue ses responsabilités à ses adjoints.

Le 24 septembre 1961, amateur de pêche sous-marine, il est assassiné lors d’une sortie en mer organisée avec certains de ses collègues français, par « noyade », attribuée parfois à l’OAS ou sur ordre des services spéciaux …

Après 1962, le boulevard du Telemly fut rebaptisé Salah Bouakouir …  

En 1992, le président Mohamed Boudiaf, qui l’aurait connu personnellement, décréta qu’il était un « traître » et rebaptisa le boulevard du nom de Krim Belkacem …  

Commandeur de la Légion d’honneur (dossier non communicable)

Publicité
Commentaires
Manifestation PN Harkis 2012
Publicité
Publicité