BOUTHIBA
Sources : un parlement colonial : les délégations financières algériennes 1898-1945 Jacques Bouvaresse 2008, ANOM, Leonore (Légion d’Honneur), Gallica (BnF)
Attention, il ne faut pas confondre le(s) suivant(s) avec un certain Mohamed BOUTHIBA, né le 14 octobre 1858 à Oran, au village nègre …
Dans la famille Bouthiba je demande … Le père : Benyamina BOUTHIBA EL HADJ
Né en mars 1851, caïd des Heumis (commune mixte de Ténès)
Le 7 janvier 1887, il est Chevalier de la Légion d’honneur
En 1895, adjudant indigène
Le 11 février 1897, il est Officier de la Légion d’honneur
Le 18 novembre 1899, élu de la délégation des contribuables indigènes au Conseil supérieur du gouvernement, « serait plutôt partisan du système actuel de l’achour variable et fixé sur estimation, à condition toutefois que le maximum d’évaluation ne pût dépasser 40 francs par charrue …
… voudrait aussi qu’il fût spécifié qu’un attelage attelé de deux ânes ne comptera que pour une demi-charrue dans le paiement de l’impôt achour …
… est hostile à la proposition de M. El Hadj Lakhdar ben Mohammed ben Taïeb, parce que si l’on constitue la propriété privée en territoire militaire, les indigènes y subiront le même sort que leurs congénères du Tell qui ont été ruinés par l’application de cette mesure …
… voeu tendant à la nomination d’un poste de mouderrès, à Orléansville et à Ténès … »
Le 16 décembre 1899, il dépose un vœu … relatif aux attributions des adjoints indigènes et à la création d’un règlement qui fixera ces attributions au point de vue administratif et judiciaire.
Le 7 octobre 1901, il est Commandeur de la Légion d’honneur
Dans le Petit Journal du 23 avril 1903, à l’occasion du voyage du président de la République, à Blida : « Il porte à merveille le costume oriental avec le burnous rouge brodé d’or, et quoi qu’il parle français comme vous et moi, il a un nom un peu difficile à retenir … Il mange très peu, ne boit que de l’eau, et me parle surtout de Paris, où il s’est rendu plusieurs fois. »
Le 15 avril 1912, à Orléansville, la première course hippique porte le nom de l’agha Bouthiba
Le 25 août 1919, il est Grand officier de la Légion d’honneur
En 1933, il demeure à la ferme Saint-Michel, lieu-dit Ard el Beida, banlieue d’Orléansville
Décédé avant 1937
BOUTHIBA père eut 5 fils parmi lesquels il faut citer :
- l’aîné Si Abd-el-Kader, chevalier du mérite agricole, caïd des douars Harchoun et Chouchaou (Chélif mixte), élevé en 1955 à la dignité de bachaga
Dans l’Echo d’Alger du 1er décembre 1927 (suite aux inondations dans la région d’Orléansville) : « Le caïd Bouthiba Abdelkader fait montre d’une grande activité à secourir les sinistrés de son douar et à rétablir les liaisons interrompues. »
- Si M’Hamed, chef de spahis auxiliaires, et lieutenant pendant la guerre 1914-1918
Dans le Petit Provençal du 15 octobre 1914 : « … blessés actuellement en traitement dans les hôpitaux de notre ville (Marseille) hôpital auxiliaire L.-P. Chapuis (363 rue Paradis) Bouthiba Mohamed 4ème Spahis … »
Dans le Journal des internés français du 11 août 1917 : convoi du 20-21 juillet 1917 Bouthiba H. m. des l. (maréchal des logis)1er spahis goum., Mannheim
Dans l’Echo d’Alger du 6 décembre 1917 :
- Abderrahmane Ben El Hadj BOUTHIBA
Né le 20/01/1909 à Alger
Il fait ses études secondaires au collège de Blida et au lycée d’Alger,
Propriétaire-agriculteur à Orléansville, il met personnellement en exploitation une ferme modèle
Dans l’Echo d’Alger du 1er décembre 1927 : « … la ferme Bouthiba Abderrahmane, sise au Boubara, douar Heumis, aurait été complètement emportée par les eaux ainsi que quinze gourbis qui se trouvaient à proximité et qui étaient occupés par les khammès de la ferme. Cette ferme, d’une longueur de 50 mètres, vient d’être construite. »
Le 28 avril 1930, « deux jeunes indigènes montèrent dans l’auto de M. Bouthiba Abderrahmane, garée devant chez lui rue de l’Ouarsenis … L’auto alla cogner contre un arbre … L’auto de M. Bouthiba a subi des dégâts importants. »
Le vendredi 5 mars 1937, il préside une réunion au cours de laquelle les fellahs de la région d’Orléansville créent l’association des fellahs de la région d’Orléansville, dont il devient le président.
Le 5 février 1939, il est chevalier du Mérite agricole
Vice-président de la maison du colon, de l’aéroclub et du conseil d’administration de la société Orléansville-Assurance
Député à la 1ère Constituante du 21/10/1945 au 10/06/1946
Séance du 28 décembre 1945 : « Je voudrais appeler votre attention sur le scandale du régime forestier en Algérie. Dans les montagnes algériennes, certains gardes forestiers se conduisent en véritables potentats. … les fortunes qu’ils ont réalisées après deux ou trois ans passés en forêt. »
Conseiller général d’Orléansville de 1945 à 1949
Elevé en 1954 au grade de chevalier de la Légion d’Honneur
Le 18 juin 1955, il épouse Djamila Chérif-Zahar