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Manifestation PN Harkis 2012
17 décembre 2011

santé en Algérie française

Sur les 50 000 militaires morts en Algérie entre 1831 et 1843, 2295 seulement ont succombé aux combats … Les fièvres, le choléra ont été plus meurtriers que les hommes.

Ainsi s'explique la construction de grands hôpitaux en dur, très vite ouverts aux civils, européens et indigènes quand ces derniers s'y décidèrent.

Dès 1832, un jeune major de zouaves, nommé Giscard, les recevait dans son infirmerie du camp de Dely-Ibrahim et s'avançait au-devant des lignes, bien accueilli par les tribus.

Suivirent cet exemple les médecins militaires des bureaux arabes …

En 1832, deux ans après la conquête, on a déjà mis en place les hôpitaux civils d’Alger, d’Oran et de Bône.

3 ans seulement après la prise d'Alger, Baudens et Stephanopoli inaugurent un enseignement de la médecine ouvert aux autochtones …

En 1835, il y a 81 docteurs en médecine ou officiers de santé (pour 3 millions d'habitants soit 1 pour 37.000 habitants) et quelques rares hôpitaux (Alger, Boufarik …)

Entre 1841 et 1849, à Sétif, on construit un hôpital pour 830 malades (la population est de 646 Européens, 436 indigènes auxquels il faut ajouter une population agricole des alentours de 727 personnes).

En 1845, on compte 48 hôpitaux.

Alphonse Laveran découvre le paludisme en 1880.

En 1942 et 1945, le nombre des morts chez les musulmans est le double de celui de 1939 : en effet, l'appareil sanitaire est affaibli par la mobilisation des médecins et infirmiers sur le front.

Le centre de transfusion sanguine de Mustapha, créé en 1940, devient civil en 1945.

Il faut noter que l'Algérie n'a jamais connu de donneurs rétribués et que 10 000 kabyles descendirent en plein hiver de la montagne pour donner leur sang.

En 1947, 150 consultations par jour à l’infirmerie indigène de Ouargla

En 1948, un médecin de Michelet, en Kabylie, couvre une circonscription de 100 km de long sur 50 km de large. Devant son cabinet, 200 patients attendent chaque matin à la consultation.

C’est que 40% des 2000 médecins d’Algérie vivent et travaillent à Alger …

Pendant la guerre d'Algérie le renfort de 700 médecins de l'armée permit, dans le cadre des S.A.S., un quadrillage jusqu'à des villages demeurés inaccessibles.

En 1957 plus de 6 millions de consultations médico-sociales

En 1958, 13 000 nouveaux lits dans les hôpitaux : l’Algérie du Nord dispose de 32 425 lits répartis dans 156 établissements hospitaliers, compte non tenu des cliniques privées … En outre … dispensaires, centres de santé, salles de consultations fixes et 60 salles de consultations automobiles permettent de faire bénéficier de l’action médico-sociale les populations des régions les plus isolées du territoire. Les soins sont dispensés aux populations du sud dans 2 hôpitaux, 143 salles de consultation rurales, 31 petites infirmeries et 13 salles de consultations automobiles.

Les populations indigènes étaient assistées comme elles n'avaient jamais pu l'être encore, malgré leurs efforts, par les seuls médecins civils : la preuve en est le chiffre inouï de 17 millions de consultations en 1959 par militaires et civils réunis.

En 1959, on compte 1870 médecins (pour 9 millions d'habitants soit 1 pour 4 750 habitants, contre 1 pour 1 000 en métropole), 611 pharmaciens, 449 dentistes, 622 sages-femmes et 156 hôpitaux de 33.000 lits qui recevaient au minimum 300 000 musulmans par an …

Beaucoup de médecins restent jusqu'au bout : l'hôpital militaire Laveran de Constantine est remis aux autorités algériennes le 1er avril 1963.

La médecine "coloniale" agit sur les taux de mortalité infantile qu'elle fait baisser (de moitié ?)

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika vient se faire soigner en France en avril 2006

Djamila Bouhired, ancienne fellagha, vient elle aussi se faire soigner en France en 2009

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