je suis Français
On peut lire dans la bataille de l’OAS d’Axel Nicol (novembre 1962) :
« Faudra-t-il déchoir de leur nationalité et faire d’eux des ex-Français, les 850.000 signataires du Manifeste « Je suis Français » dont on s’est bien gardé en haute sphère de faire état ? »
On peut lire dans l’écharde (chronique d’une mémoire d’Algérie) de Michèle Villanueva (février 1992) :
Début février (1962), une campagne se développe en Algérie, menée de manière constante à Oran jusqu’au 19 mars « je suis Français »
« Frère de Métropole : écoute-moi et comprends-moi.
Oublie enfin slogans, préjugés, calomnies, voici la vérité :
Je ne suis pas : ni fasciste, ni candidat au pouvoir, … ni apatride en quête de nationalité,
Je suis : citoyen de la République française, une et indivisible, enfant de la France, ma seule patrie …
Je déclare que : citoyen français, quelle que soit ma confession, je n’ai pas à m’autodéterminer …
Je dénonce comme indigne de la France : les atteintes portées au droit de l’homme et du citoyen, toute action qui tendrait à livrer au chaos une province et une population française …
J’adjure le peuple de France, ses représentants … de ne pas se laisser développer le processus de la désagrégation nationale, car si l’Etat ne défend pas l’intégrité du territoire national, s’il livre lui-même au totalitarisme, à l’oppression et au racisme, une partie des fils de France, alors il n’y a plus d’Etat et c’en est fini des garanties fondamentales réciproques des Français, qui sont le ciment de la cohésion nationale. Il n’y a plus au bout du chemin, pour la nation disloquée, que le malheur, la servitude et la honte. »