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Manifestation PN Harkis 2012
21 décembre 2019

Association Générale des Etudiants (Européens) d’Algérie AGEA 4 décembre 1885

Sources : sites Faluche.info, germe-inform.fr  

 

Après Nancy en 1877, Lille en 1881, Bordeaux en 1882, Caen et Rennes en 1884, Alger est la 6ème ville de France à se doter d’une association d’étudiants, l’AGEA, le 4 décembre 1885, à l’initiative de trois étudiants en médecine (dont Noël Martin, né le 6 mars 1864 à Constantine, qui en devient le premier président) qui eurent l’idée de fédérer les étudiants des écoles supérieures de Droit, de Lettres et de Médecine : elle compte alors 80 membres.

Le 10 août 1889, une délégation de 8 membres se rend à Paris pour le Congrès International des Etudiants qui se déroule en même temps que l’exposition universelle. Le président de l’époque, M. Schwartz, né à Alger, fait réaliser le drapeau de l’AGEA qui sera dès lors de tous les défilés.

En 1900, l’AGEA se dote d’un local propre au 12 rue de Charras : une salle de café, une salle de lecture, une salle de musique, une salle de billard et un cabinet de photographie, local inauguré le 19 janvier 1900. 

alger_etudiant XV congrès AGEA

Au congrès de 1908 tenu à Alger, l’AGEA tente de s’opposer à la mise à l’ordre du jour d’un point sur « l’instruction des étudiants indigènes ».

En 1919, l’AGEA créée une catégorie d’adhérents sans vote (la même année les juifs, exclus de l’AGEA, fondent une UGEA ouverte à tous).

En 1922, le président de l’AGEA fit modifier les statuts pour permettre l’adhésion à part entière des étudiants musulmans non-naturalisés.

Alger-Etudiant (organe officiel de l’AGEA) n°1 du 4 novembre 1922

1922 11 04 Alger Etudiant

 De 1925 à 1927, Paul Saurin, né le 6 octobre 1903 à Rivoli, est président de l’AGEA : le 8 avril 1934 il devient député (il le restera jusqu’en 1942).

SAURIN Paul

Dans la Gazette de Mostaganem du 7 février 1926

1926 02 07 GAzette Mosta AGEA

Dans le Journal général des travaux du 18 septembre 1927

1927 09 18 AGEA

En 1931, l’AGEA reproche aux étudiants musulmans de « faire bande à part ».

Dans Chantiers africains de juillet 1932

1932 maquette maison étudiants

En 1936, l’AGEA rompt avec l’AEMAN (Association des Etudiants Musulmans d’Afrique du Nord) qui avait refusé l’absorption par fusion intégrale sans autonomie.

En 1939, réconciliation.

En 1946, l’AGEA supprime la représentation spéciale des étudiants musulmans tout en désignant un vice-président aux étudiants musulmans (qui peut être un Français).

En décembre 1954, à Alger, le nouveau bureau de l’AEMAN se réconcilie à nouveau avec l’AGEA, qui fait à nouveau rentrer des musulmans dans son bureau.

Le 28 avril 1956, le drapeau tricolore est à nouveau hissé, après une brève cérémonie en présence de M. Arnould, président des Anciens de la 5ème D. B., au balcon de la Maison des Etudiants : depuis la dernière guerre, les couleurs françaises n’avaient plus été levées à l’AGEA.

Le 4 mai 1956, en protestation contre les décrets portant réforme pour l’accession à la fonction publique, la grève générale illimitée est décidée par plus de 500 étudiants réunis à l’AGEA en assemblée générale extraordinaire.

M. Bondu invite ses camarades à éviter toutes frictions, surtout avec les étudiants musulmans, ce qui ne manquerait pas d’être « interprété ».

Suite à la manifestation d’anciens combattants et d’étudiants du 7 mai 1956, M. Boyer-Banse et le professeur Bousquet sont expulsés vers la métropole.

Dans l’Echo d’Alger du 10 mai 1956, l’AGEA proteste contre l’éloignement du professeur Bousquet « qu’ils n’ont jamais consulté sur la grève actuelle ».

Le 16 mai 1956, les étudiants d’Algérie demandent la résiliation de leur sursis et leur mobilisation 

1956 05 16 AGEA résiliation sursis mobilisation

Le 26 mai 1956, le bureau de l’UNEF publie un communiqué semblant renvoyer dos à dos l’UGEMA et l’AGE d’Alger, ce qui soulève les protestations de l’AGEA à l’encontre de « ce parallèle particulièrement déplacé ».

Le 13 novembre 1956, le président de l’AGEA questionne M. Koelbert, bibliothécaire de la bibliothèque universitaire d’Alger sur la suppression de certaines heures de lecture. Réponse lui est faite que celle-ci n’était que provisoire et due à certains impératifs de sécurité et certaines restrictions de personnel.

bibliothèque université Alger

Le 29 novembre 1956, élections au comité directeur de l’AGEA (dans la salle des fêtes de l’association) de 9h à 18h.

Fin 1956, début 1957, tract de l’AGEA contre le FLN

1957 tract AGEA contre FLN

Le 31 mai 1957, réunion d’information de l’AGEA, du MUMAF et du Comité d’Entente des Anciens Combattants. 

Le 2 décembre 1957, Pierre Lagaillarde, avocat et sous-lieutenant parachutiste, succède à Jacques Gautrot comme président de l’AGEA et recueille l’adhésion de 830 des 5000 inscrits à l’Université d’Alger.

Lagaillarde

Dans l’Echo d’Alger du 24 janvier 1960, l’AGEA communique : « Les étudiants se présentant au nom de l’AGEA dans les divers services publics et entreprises privées ne représentent effectivement et officiellement que s’ils sont porteurs de leur carte de membre du comité directeur de l’AGEA. »

Le 24 novembre 1960, tract de l’AGEA

1960 11 24 tract AGEA

 Les 22 et 23 janvier 1961

 

1961 01 23 AGEA

1961 06 21 inauguration club AGEA

 Dans l’Echo d’Alger du 23 avril 1961, l’AGEA lance un appel à la jeunesse d’Algérie : « L’AGEA, en cette heure où l’honneur et l’existence coïncident, fait appel à tous les jeunes d’Algérie et spécialement aux étudiants afin que dans un seul élan ils se mettent derrière le drapeau français qui cette fois ne sera pas ramené. »

Le 10 janvier 1962, l’AGEA reçoit une délégation de la fédération des maires de l’Algérois.  

Le 17 janvier 1962, communiqué de l’AGEA :

- s’incline avec émotion devant la tombe de Armand Palisser (étudiant en Lettres assassiné le 10 janvier 1962 à Alger) et renouvelle à sa famille l’expression de sa respectueuse sympathie.

PALISSER Armand photo

- s’associe pleinement aux termes de la motion votée le 13 janvier 1962 par les enseignants du Grand-Alger

- attire de nouveau l’attention des autorités responsables sur les conditions inadmissibles d’insécurité dans lesquelles les enseignants français d’Algérie poursuivent leur tâche.

D’autres étudiants algérois seront fauchés dans la fleur de l’âge : Gérard Briard, élève de Bugeaud, le 6 février 1962, Robert Begue, élève du Champ-de-Manoeuvre le 12 février 1962, Raymond Sahuc, étudiant en droit, le 23 février 1962, Alain Colin, élève à Bugeaud, le 24 février 1962, Fernand Vondera, étudiant en droit, le 25 février 1962 … 

enseigne AGEA

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