général Pierre-Marie BIGOT
Né le 22 décembre 1909 à Alger de Louis Bigot, né à Saint-Aignan sur Cher, 34 ans, lieutenant au 4ème Chasseurs d’Afrique, et de Moisan Léonie, 25 ans, dont la famille est installée en Algérie depuis 1847.
Après ses études à Alger, il quitte l’Algérie en 1928 et entre à Saint-Cyr en 1929.
Le 3 octobre 1936, il épouse Marcelle Bonnefond au Consulat de France à Tunis.
Sorti dans l’armée de l’Air, breveté pilote et observateur, il sert comme lieutenant en escadrille de reconnaissance à Tunis et Alger, commande en second puis en premier le groupe de bombardement moyen 2/52 « Franche-Comté » (équipé de B26 Marauders) pendant l’hiver 1944/45.
Croix de guerre 1939-45
Le général Bigot compte 4 200 heures de vol.
Par la suite breveté de l’Ecole supérieures de guerre aérienne, chef du 3ème Bureau de l’état-major de l’armée de l’Air, chef du cabinet du général chef d’état-major, nommé colonel en 1950, il dirige l’école supérieure de guerre aérienne.
Attaché en 1952 à la commission de la Défense Nationale de l’Assemblée Nationale
Il prend en octobre 1954, le commandement de l’Ecole de l’Air à Salon-de-Provence.
Le 1er décembre 1959, il y est nommé général de division aérienne.
Depuis le 19 avril 1960, il assume les fonctions de commandant de la 5ème Région Aérienne, succédant au général de division aérienne Martin.
En avril 1961, il participe au putsch d’Alger : à la demande du général Edmond Jouhaud, il envoie un avion Noratlas 2500 à Creil pour faire passer les généraux Challe et Zeller en Algérie.
Il donne aussi l’ordre (non exécuté) au général Fourquet d’intercepter la Caravelle qui amène Louis Joxe, ministre des affaires algériennes, et le général Ollié.
Incarcéré le 29 avril 1961
Destitué par décret du 5 mai 1961
En juin 1961, il passe devant le Haut tribunal militaire, juridiction d’exception, où il affirme avoir rejoint le putsch « parce qu’il était profondément attaché au destin de l’Algérie française » : l’avocat général Gerthoffer réclame la réclusion à perpétuité ; le général Bigot sera condamné le 6 juin à 15 ans de réclusion criminelle.
Il est libéré le 23 décembre 1965
En septembre 1982, la loi d’amnistie le réintègre dans le cadre de réserve.
Il décède le 11 janvier 2008 à Saint-Aignan sur Cher (41)
Le général Bigot était commandeur de la Légion d’honneur