Robert TABAROT 1928-2015

Alfred Henri Marius TABAROT, né le 7 mars 1872 à Mostaganem (Beymouth), agent de police, décédé le 5 septembre 1922 à Oran, et Héloïse BRITO, née en 1882, ont quatre fils :

- Pierre, né le 8 janvier 1898 à Las Palmas (Canaries, Espagne). En 1935, à Oran, membre du parti communiste algérien, il crée le journal Oran républicain avec Edmond Auzas, radical socialiste, décédé le 27 août 1946 à Oran.

- Antoine Philippe, né le 25 janvier 1902 à Saint-Cloud, chauffeur automobile, militant communiste, auteur de « Les Scandales de la Prison Civile d’Oran », décédé le 2 juillet 1953 à Paris XIII^ème.

- Adrien Henri, né le 1^er mars 1904 à Saint-Cloud, chauffeur automobile et membre du Parti communiste. En 1940, il est arrêté et interné au camp de Djenien-bou-Rezg dans le Sud algérien.

- Henri, né en 1906, employé aux PTT. Par arrêté du 6 avril 1941, retrait de fonctions.

Robert Tabarot est né le 30 mars 1928 à Paris 10^ème. Orphelin à 6 ans ? Il serait donc le fils d’Henri ?

Surnommé le " Rocher ", Robert est un ancien champion d’Afrique du Nord de boxe où il accumule toutes les médailles : moyen, mi-lourd, puis lourd, avant d’arrêter à 30 ans, en 1958 …

Dans Paris-presse du 27 février 1960

Commerçant, il est un des membres fondateurs du Front Algérie Française en juin 1960, sur la base du dit FNF, avec le conseiller général Villeneuve, Gaby Conesa et Yves Santini, lui aussi conseiller général d’Oran et qui devint le porte-parole du mouvement.

En 1961, il devient logiquement l’un des chefs de l’OAS en Oranais, en charge du 3^ème bureau : contacts politiques.

C’est à Oran qu’ont lieu les affrontements les plus meurtriers entre Pieds-Noirs et FLN dans les semaines qui précédent les accords d’Évian, début mars 1962.

Du 22 au 26 juin 1962, Oran brûle : « On ne leur laissera rien », proclament Robert Tabarot et les siens.

Le 27 juin 1962, Robert Tabarot quitte l’Algérie précipitamment et se réfugie, comme beaucoup de pieds-noirs et de membres de l’OAS, à Alicante (Espagne) où il ouvre une pizzeria, et où il est considéré par les autorités espagnoles comme le « consul » des pieds-noirs d’Alicante.

Cependant, il va consacrer l’essentiel de son temps dans le soutien aux anciens membres de l’OAS via l’association Solidarité et Union française.

En 1963, à Alicante, naissance de sa fille Michèle.

En avril 1964, il évite l’extradition de Jean Decouty

En 1968, il est amnistié.

En 1969, il s’installe à Cannes : il est élu conseiller municipal.

En 1971, naissance de son fils Philippe.

En 1976, à Mandelieu, il crée la première Maison du Pied-Noir.

De 1977 à 1983, il est conseiller municipal.

En 1985, il inaugure Aqualandia, un parc aquatique de 150 000 m2, à Benidorm, en Espagne.

Décédé le 15 octobre 2015 à Cannes sur mer.