Ce qu'on reproche à l'OAS 3 ses attentats ?
Ce qu’on reproche à l’OAS 3 ses attentats publié 1er avril 2012avril 2020
Le 26 avril 1961 (cela fait 6 ans ½ que le FLN massacre Européens et musulmans), premier plastic de l’OAS, qui ne fait aucune victime (l’OAS existe depuis fin décembre 1960 et son premier tract date du 1er mars 1961)
Dans la nuit du 19 au 20 mai 1961, à Alger, 19 stroungas* … qui ne font aucune victime
* Les Algérois appellent ainsi les explosions au plastic par une déformation de l’adjectif anglais « strong », qui signifie fort, violent. (Paris presse du 1er mai 1961)
« Du 20 juin au 20 juillet 1961, les actions spéciales de l’OAS ont effectué 380 attaques à la bombe sur l’ensemble du territoire algérien, dont 145 attaques sur le Grand Alger, 125 sur Oran, 110 sur Blida, Mascara, Tiaret, Batna, Sidi-Bel-Abbès, Orléansville, Tlemcen.
Le 12 juillet 1961, à Alger, 27 stroungas
Dans la seule semaine du 13 au 20 juillet 1961, les actions spéciales de l’OAS ont effectué 138 attaques à la bombe dont 67 sur le Grand Alger, 23 sur Constantine, 56 sur la région oranaise. »
En août 1961, on attribue à l’OAS 430 explosions et 6 morts.
En septembre 1961, on attribue à l’OAS 763 explosions et 9 morts.
En octobre 1961, on attribue à l’OAS 13 morts.
Dans la seule journée du 31 octobre 1961, l’OAS fait exploser à Alger plus de 70 plastics.
En novembre 1961, on attribue à l’OAS 28 morts.
En décembre 1961, on attribue à l’OAS 98 morts.
Soit 154 morts pour 5 mois en 1961
Le 17 janvier 1962, une « nuit bleue » (plasticages de l’OAS-Métro) réveille Paris : une série de plasticages qui culmine de janvier à mars 1962.
En février 1962, on attribue à l’OAS 302 morts.
Le 2 mai 1962, à 06h00, sur le port d’Alger, une voiture explose, faisant 62 morts et 110 blessés.
Au total, on recense 2602 attentats de l’OAS en Algérie et 415 en région parisienne, qui ont fait 415 morts et 1145 blessés.
Jean-François Paya estime à 2700 le nombre de victimes du fait de l’OAS soit entre 0.66 et 0.77% du nombre total des victimes de la guerre d’Algérie.
Et les attentats du FLN ?
Tout a commencé le 1er novembre 1954
novembre 1954
21 au 26 octobre 1955
On parle souvent de la petite Delphine Renard, défigurée, par un attentat (manqué) de l’OAS, qui visait André Malraux, dans le même immeuble, le 7 février 1962
Mais qui parle de la petite Françoise Salle, 7 ans ½, fusillée dans le car Bou-Saâda-Alger le 24 février 1956 ?
5 septembre 1956
Mais qui parle des enfants, 3 morts et 5 amputés (bras, jambe), du Milk-Bar, le 30 septembre 1956 ?
26 octobre 1956
1er novembre 1956
12 novembre 1956
29 décembre 1956
10 février 1957
Les terroristes vont jusqu’à noter leurs méfaits, comme le 6 mai 1958
Mais qui parle de la petite Marie-Pierre, 3 ans, victime d’un attentat FLN à Blida le 3 décembre 1960 ?
29 septembre 1961
Mais qui parle de la petite Cathy Linarès, 3 ans, assassinée par une grenade le 25 février 1962 ?
Dans la Dépêche Quotidienne d’Algérie du 21 avril 1962 on peut lire : « Les lettres de menaces signées de l’OAS reçues par plusieurs journaux turinois émanaient … d’un communiste, industriel de 47 ans, marié et père de 2 enfants … »
Soit un total de 7159 morts et 8385 blessés (JO 14/04/1962)
Selon Jean-François Paya, « Les chiffres des victimes des attentats du FLN explosent après cette date du 14 avril 1962, se prolongeant après le 3 juillet avec 3 à 4000 européens de plus et surtout 150 000 harkis estimés (note du 21 Avril 1977 du Service Historique des Armées)»
« Le terrorisme FLN a fait en 7 ans 10 000 victimes musulmanes en métropole (dont 3 000 morts et 7 000 blessés) ; et 40 000 victimes musulmanes en Algérie (dont 14 000 tués et 26 000 blessés). » in « Faut-il partager l’Algérie » par Alain Peyrefitte (décembre 1961)