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Manifestation PN Harkis 2012
16 décembre 2019

Marcel RONDA 1922-2015

RONDA Marcel jeune

Source principale : le phare fouilleur bulletin d’humeur n°165 du jeudi 17 septembre 2015 de Michel SALANON

Le 7 mars 1922, à Alger, naissance dans une famille d’origine espagnole.  

Il fait ses études au Lycée Bugeaud d’Alger.

Lors du procès des Barricades, en novembre 1960, il déclare :

RONDA nationalité

Alors qu’il devait succéder à son père pour gérer les biens familiaux, la deuxième guerre mondiale l’en empêcha. Il fut affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens qui débarqua en Europe pour attaquer les Allemands et les refouler, en Italie, en France, en Allemagne et en Autriche. Il fut décoré de la croix de guerre.

Il revint à Alger en septembre 1945.

Lieutenant de réserve il devint Capitaine en décembre 1955.

En juillet 1956 il commanda une compagnie d’U.T. (Unités Territoriales), chargées de patrouiller dans Alger en proie au terrorisme du FLN algérien. Il se rapprocha alors de Joseph (dit Jo) ORTIZ, responsable poujadiste bien connu à Alger.

Le 13 mai 1958, il participe avec ses hommes à la prise du bâtiment du Gouvernement Général à Alger et y assure l’ordre au profit du Comité de Salut Public, présidé par le Général MASSU.

Le 4 juin 1958, avec son unité, il est présent lors du discours de Charles-le-Félon.     

A la tête de sa compagnie des U.T. (Unités Territoriales), il prit une part très active le 24 janvier 1960 lors de la "journée des Barricades" à Alger, pour protester contre la trop rapide mutation en France du Général MASSU, ordonnée par Charles-le-Félon.

Deux emplacements furent barricadés : 

- l'un par les hommes de Pierre Lagaillarde, député d'Alger et ancien parachutiste, à l’Université, quartier des facultés, où il établit son poste de commandement dénommé « Alcazar »,

- l'autre par les hommes de Jo Ortiz, qui voulut occuper le bâtiment du Gouvernement général, mais qui se replia sur celui de la Compagnie algérienne, bâtiment protégé par les partisans armés du F.N.F. (Front National Français), son mouvement.

C’est alors que le colonel de gendarmerie DEBROSSE reçut l’ordre directement de Charles-le-Félon, de faire intervenir des Gendarmes Mobiles pour casser la manifestation algéroise : le tir sur les patriotes barricadés et la foule fut autorisé ...

A la suite de ce soulèvement, les U.T. furent dissoutes. Les volontaires purent s’engager dans le « commando Alcazar », spécialement créé pour se battre au sein des 1er et 2e R.E.P. (Régiments Etrangers de Parachutistes) de la Légion, dans la région de Collo (ville portuaire à 70 kms de Philippeville et à 100 kms de Constantine) où sévissaient les fellaghas de la Wilaya 2.

Lors du procès des Barricades, en novembre 1960

RONDA commando Alcazar

Le capitaine Ronda est alors inculpé et incarcéré à la prison de la Santé. 

Le « procès des Barricades » s’ouvre le 3 novembre 1960, à Paris.

Mis en liberté provisoire pendant le procès, début décembre 1960, il part pour l'Espagne, en compagnie de Pierre LAGAILLARDE, Jean-Maurice DEMARQUET et Jean-Jacques SUSINI, sans attendre le verdict du 3 mars 1961 qui le condamne à 3 ans de prison et le prive de son grade.

A Madrid, tous retrouvent le Général Raoul SALAN, exilé volontairement en Espagne depuis octobre 1960.

Le 30 décembre 1960, avec e Général SALAN, LAGAILLARDE et SUSINI, il signe une déclaration destinée aux Français d'Algérie, acte de naissance de l'ultime résistance française en ALgéri.

Le 8 janvier 1961, référendum sur l'autodétermination en Algérie, dont les résultats sont proclamés le 14 janvier 1961 par le Consil Constituionnel :  

- le taux de participation fut de 76 % en métropole et de 59 % en Algérie,

- en métropole 75% des votants votèrent oui 

- pour l’Algérie 70 % des votants votèrent oui (pour 39 % d’inscrits), et 31 % votèrent non (pour 17 % des inscrits).

Avant le 21 avril 1961, le Général SALAN, le Capitaine Jean FERRANDI (brillant officier qui s’est illustré dans différentes campagnes en Indochine, et a vécu la bataille de Bien-Bien-Phu), et SUSINI, se rendirent à Alger, sans le Capitaine RONDA qui ne put se joindre à eux, contre son gré.

Le 21 avril 1961, eut lieu un coup de force militaire mené par les quatre Généraux Raoul SALAN, Edmond JOUHAUD, Maurice CHALLE et André ZELLER. Cette journée de révolte est connue sous les appellations de "Putsch des généraux" ou "Putsch d'Alger", menée en réaction à la politique d’abandon de l’Algérie Française par Charles-le-Félon.

Jusqu’en novembre 1961, resté en liaison avec le Général Raoul SALAN, qui est entré dans la clandestinité et a pris la direction de l’O.A.S., le Capitaine RONDA, resta en contact avec la branche madrilène de l’O.A.S.

Le 30 novembre 1961, il rejoignit Alger sur un petit voilier et vécut dans la clandestinité, dans l’entourage proche du Général SALAN. Ce dernier se fera arrêter à Alger le 20 avril 1962.

Le Capitaine RONDA, échappant de justesse à l’arrestation restera en poste à Alger.

Ce n’est qu’après l’indépendance, le 8 juillet 1962, qu’il quittera l’Algérie pour se rendre en Espagne, où des amis sûrs le feront travailler pour se refaire une vie.

En juin 1969, amnistié de plein droit, il revint en France, à Nice, où il participa à la phase finale de construction et d’installation de la Clinique Saint George, créée à Nice par des médecins Pieds-Noirs. Il en sera l’Econome, sous la direction de Monsieur André BRINCA, jusqu’en 1985, année de sa retraite…bien méritée !

Depuis il n’a jamais cessé de témoigner de ce que fut son engagement en faveur de la France et de l’Algérie française au cours de différents colloques, débats et réunions.

Il était Président d’honneur du Cercle Algérianiste de Nice … mais aussi des associations « Mémorial de Notre Dame d’Afrique » et « Souvenir du 26 mars 1962 ».

RONDA Marcel vieux

Le mardi 13 septembre 2015, à Nice, décès de Marcel RONDA

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