Chants évoquant l'Algérie 1 les pieds noirs (Gaubert 1963)
J’avais il y a quelques temps évoqué des patos qui chantent l’Algérie
http://manifpn2012.canalblog.com/archives/2012/06/17/24516324.html
Après une série de 7 articles tirés des œuvres d’Alphonse Daudet (Tartarin de Tarascon, les sauterelles, à Milianah, les oranges) voici une série d’article sur des chants évoquant l’Algérie
Aujourd’hui Les pieds noirs (marche dédiée à sa fille Blandine), paroles et musique de Jules Gabriel GAUBERT (1963)
C’est nous qui sommes les pieds noirs, Oui les pieds noirs, de l’Algérie,
De partout l’on ne peut nous voir, Mais n’avons qu’une seule Patrie.
C’est à nous que revient l’honneur, D’avoir créé ce coin de France,
Et l’on nous a fait mal au cœur, En nous imposant la déchéance.
Toujours fiers de notre conquête, Que nous n’oublierons jamais
Malgré orages et tempêtes, Nous resterons Français.
C’est nous qui sommes les pieds noirs, Oui les pieds noirs de l’Algérie
De nous il faut bien le savoir, Nous avons vaincu la barbarie.
De rudes épreuves nous ont fait souffrir
Il reste les preuves, De ces souvenirs.
Un siècle d’histoire, En communauté
A fait notre gloire, Dans la prospérité.
C’est nous qui sommes les pieds noirs, Unis pour aller dans les guerres
Avons tous fait notre devoir, et derniers pour droits à part entière.
Nous subissons quelques affronts. Poussés parfois jusqu’à l’insulte.
Faisons fi de ce mal profond, Qui nous apporte haine et tumulte.
Toujours dans notre âme secrète, Nous conserverons désormais
Gravé cette chère épithète, Nous demeurons Français.
C’est nous les fils de pionniers, De pionniers pleins de courage,
Sommes toujours hospitaliers, Sans vouloir retirer avantage.
De races diverses, Nous fraternisions,
Point que l’on exerce, Sur nous de pressions.
Reste un seul emblème, C’est nos trois couleurs,
Qui met en nous-mêmes, La foi et le bonheur.
Au pied du monument aux morts, Avec une émotion profonde
Dans un serment sublime et fort, Nous avons étonné tout le monde.
Avions juré fidélité, a la mémoire de nos pères
Qui surent dans la dignité, se montrer profondément sincères.
Que leur sacrifice s’inscrive, En lettres ne s’effaçant jamais
Dans l’avenir quoiqu’il arrive, Nous penserons Français.
C’est nous qui sommes les proscrits, Oui les proscrits de l’infortune.
Si Dieu l’a mis dans ses écrits, Notre misère sera commune.
Malgré la souffrance et la déception,
Dans la confiance, avec émotion.
Loin de ce malaise, Pour nous sans détours,
L’Algérie française, Le restera toujours.