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Manifestation PN Harkis 2012
10 novembre 2012

les oranges

1ère partie : les oranges d'Alphonse Daudet

 Pour bien connaître les oranges, il faut les avoir vues chez elles, aux îles Baléares, en Sardaigne, en Corse, en Algérie, dans l’air bleu doré, l’atmosphère tiède de la Méditerranée. Je me rappelle un petit bois d’orangers, aux portes de Blida ; c’est là qu’elles étaient belles ! Dans le feuillage sombre, lustré, vernissé, les fruits avaient l’éclat de verres de couleur, et doraient l’air environnant avec cette auréole de splendeur qui entoure les fleurs éclatantes. Çà et là des éclaircies laissaient voir à travers les branches les remparts de la petite ville, le minaret d’une mosquée, le dôme d’un marabout, et au-dessus l’énorme masse de l’Atlas, verte à sa base, couronnée de neige comme d’une fourrure blanche, avec des moutonnements, un flou de flocons tombés.

Une nuit, pendant que j’étais là, je ne sais par quel phénomène ignoré depuis trente ans, cette zone de frimas et d’hiver se secoua sur la ville endormie, et Blida se réveilla transformée poudrée à blanc. Dans cet air algérien si léger, si pur, la neige semblait une poussière de nacre. Elle avait des reflets de plumes de paon blanc. Le plus beau, c’était le bois d’orangers. Les feuilles solides gardaient la neige intacte et droite comme des sorbets sur des plateaux de laque, et tous les fruits poudrés à frimas avaient une douceur splendide, un rayonnement discret comme de l’or voilé de claires étoffes blanches. Cela donnait vaguement l’impression d’une fête d’église, de soutanes rouges sous des robes de dentelles, de dorures d’autel enveloppées de guipures …

2ème partie : petite étude sur les oranges

L’Algérie et ses agrumes par Georges Mutin (1969), le site alger-roi.fr de Bernard Venis

Le recensement de 1852 dénombre 170 hectares d’orangers avec 22 330 arbres.

En 1913, il y a 4000 hectares et 10 000 tonnes exportées

En 1928, 8000 hectares et 20 000 tonnes exportées

En 1930, l’Algérie produit 600 000 quintaux (60 000 tonnes) d’agrumes

En 1937, 10 357  hectares

En 1943, 21 900 hectares (doublé en 6 ans !)

En 1961, 40 000 hectares et exporte 200 000 tonnes d’oranges par an

Le fête de l’orange, célébrée jusqu’en 1980 dans la région d’Orléansville, est interrompue pendant plus de 2 décennies …

En 1998, l’Algérie n’exporte plus d’oranges, la production n’arrivant plus à satisfaire les besoins nationaux

La production nationale entre 2000 et 2005 était de 6.2 millions de quintaux, dont plus de 5.3 issus de la Mitidja …

On pouvait lire récemment sur le Net : « Aujourd’hui à Misserghin, il n’y a presque plus de clémentines et presque plus d’orangeraies d’ailleurs. Les centaines d’hectares d’agrumes qui encerclaient le village, du bord nord de la grande Sebkha jusqu’au piémont sud du Murdjadjo, ont presque totalement disparu. La zone de l’oranger de la wilaya d’Oran, qui s’étendait sur quelques 5.000 hectares environ n’existe presque plus Il subsiste encore quelques reliques du passé de cette contrée qui a fait les plus beaux jours de l’agriculture coloniale, au point où elle fut envisagée pour remplacer le vignoble par endroit. On peut encore voir de très vieux vergers d’agrumes sur les bords de l’oued de Misserghin. »

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Commentaires
Z
Moi qui suis né a misserghin je préfère ne plus y penser .par contre mon mazet s appelle . Le ´clementinier ´´l l'arbre de mon village .
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J
Ne pas oublié les fermes Françaises de Beugin près de Mondovi région de Bône ou plus de 1000 ha d'orangers destinés à l'exportation dans le monde entier.
Répondre
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