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Manifestation PN Harkis 2012
24 novembre 2011

Harkis 3 rapatriement, désarmement, abandon, massacre

En avril 1961, l’Esprit public écrit que l’Armée française ne trouvera pas moyen de protéger ses harkis, et que ceux-ci seront égorgés …

En décembre 1961, le ministère des affaires algériennes : « La France faillirait à son honneur si elle ne tentait pas tout en leur faveur. » (à propos des harkis)

Le 17 février 1962, création de la « commission concernant le rapatriement éventuel des personnels (militaires autochtones, réguliers et supplétifs) placés sous le contrôle des militaires » dont le président, le conseiller d’Etat Michel Massenet, préconise d’importants transferts (refusés par Louis Joxe) …

Le 16 mars 1962, télégramme : « Ministre d’Etat Louis Joxe demande à Haut Commissaire rappeler que toutes initiatives tendant à installation métropole Français musulmans sont strictement interdites. En aviser d’urgence tous les chefs de SAS et commandants d’unité. »

Le 17 mars 1962, note de service : « Note pour les commandants de secteur. Le regroupement de nos unités et la suppression consécutive de certains postes se sont accompagnés parfois d’un repli de SAS Il y a lieu de rassurer de telles populations (dépendant de SAS) et d’éviter d’éventuelles représailles  »

Le décret n°62-318 du 20 mars 1962 offre trois solutions à 28 395 harkis :

- l’engagement dans l’armée régulière, choisi par 6% d’entre eux

- revenir à la vie civile avec prime de licenciement et de recasement

- reconduire un contrat de 6 mois pour bénéficier d’un temps supplémentaire de réflexion

Le 3 avril 1962, de Gaulle au Comité des Affaires Algériennes (Paris) : « il faut se débarrasser sans délai de ce magma d’auxiliaires qui n’a jamais servi à rien. » (à propos des harkis)

Le 7 avril 1962 « Pour enrayer pertes armes général CAC ordonne désarmer totalité harkis avant le 9 avril, terme de rigueur CR d’exécution adressé le 8 avril avant 16h00 Harkis pourront bénéficier avenir proche options offertes. »

Dans sa directive du 15 avril 1962, le ministre des Armées demande le désarmement immédiat de tous les harkis, de ne plus laisser de délai de réflexion et « d’assurer le regroupement sous protection des unités militaires, harkis et familles qui se sentent menacés et n’auront pas choisi le licenciement Toutes opérations désarmement doivent être terminées le 15 avril et dissolution toutes harkas 1er mai. »

La note de service du général de brigade Guillard du 16 avril 1962 précise que « une trop large diffusion de cet avantage (transfert des harkis menacés) risquerait de provoquer un afflux de demandes qui nous conduirait à opérer un tri sévère et à refuser le bénéfice de la mesure pour un nombre important de candidats. »

Le 19 avril 1962, dissolution de la commission de rapatriement (des harkis cf 17 février 1962)

Dans un télégramme du 12 mai 1962, Louis Joxe communique au haut commissaire en Algérie Christian Fouchet : « Les renseignements qui me parviennent  sur les rapatriements prématurés de supplétifs indiquent l’existence de véritables réseaux tissés sur l’Algérie et dont la partie algérienne a souvent pour origine un chef SAS Vous voudrez bien faire rechercher tant dans l’armée que dans l’administration les promoteurs et les complices de ces entreprises et faire prendre les sanctions appropriées. Les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront, en principe,  renvoyés en Algérie où ils devront rejoindre avant qu’il soit statué sur leur destination définitive le personnel déjà regroupé selon les directives des 7 et 11 avril (1962). Je n’ignore pas que ce renvoi peut être interprété par les propagandistes de la sédition comme un refus d’assurer l’avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles, il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure ; mais ce qu’il faut surtout obtenir, c’est que le gouvernement ne soit plus amené à prendre une telle décision  »

Le 13 mai 1962, le ministre de l’Intérieur demande à tous les préfets de métropole d’ « adresser la liste nominative de tous éléments harkis arrivés dans le département, en précisant lieux et conditions de leur hébergement, plus l’identité précise des personnes ayant pris initiative de ces installations … Vous renouvelle que vous devez vous opposer à tous projets dans ce domaine en dehors des mesures adoptées par le secrétariat aux rapatriés. »

Le 18 mai 1962, en application de la directive Joxe du 12 mai 1962, Fouchet, haut commissaire de la République en Algérie, émet la note de service suivante : « Le ministre d’Etat chargé des affaires algériennes a appelé l’attention du haut commissaire sur certaines initiatives prises en Algérie pour organiser l’émigration et l’installation en métropole de familles musulmanes désireuses de quitter le territoire algérien Le transfert en métropole des Français musulmans effectivement menacés dans leur vie ou dans leurs biens s’effectuera sous la forme d’une opération préparée et planifiée. J’ai, en conséquence, l’honneur de vous demander de bien vouloir prescrire à tous les cadres placés sous vos ordres de s’abstenir de toute initiative isolée destinée à provoquer l’installation des Français musulmans en métropole »

Dans une note du 19 mai 1962, tous les préfets ont l’obligation de s’opposer à l’implantation d’ex-harkis « qui n’auraient pas fait l’objet d’une décision de transfert  »

Le 22 mai 1962, en conseil des ministres, de Gaulle au secrétaire d’Etat aux rapatriés qui parlait des dispositions concernant un millier de harkis soit environ 5 000 personnes : « Pour les harkis, ne comptez-vous pas un peu juste ? »

Le Figaro du 23 mai 1962 : « Il y a quelques temps, une soixantaine de harkis arrivés à Marseille étaient refoulés et renvoyés en Algérie, leurs papiers n’étant pas en règle (on leur demandait un certificat de travail !). Hier, 55 harkis et leur famille de la région de Palestro ont été également refoulés. »

Le Méridional - La France du 23 mai 1962 : « Sur les quais du port (Marseille), un prêtre. Il est venu de Poitiers Mon père, colonel d’active, est en prison Mes deux frères officiers sont « quelque part » en Algérie, ayant démissionné de l’armée, ils mettent à l’abri leurs anciens soldats. Je suis ici pour accueillir ces musulmans condamnés à mort et pour les orienter, leur trouver du travail et un toit. »

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