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Manifestation PN Harkis 2012
22 novembre 2011

Harkis 2 la guerre d'Algérie

Dès le mois de novembre 1954, Jean Vaujour, directeur de la Sûreté Générale en Algérie, propose la mise sur pied de troupes supplétives.

Le 29 janvier 1955, le général Georges Parlange, issu des Affaires Indigènes du Maroc, crée les Groupes Mobiles de Police Rurale (GMPR). Composés de « gardes ruraux » musulmans ou de goumiers, ces supplétifs forment les goums (de l’arabe qawm signifiant « peuple », « groupe »).

En 1955, les moghaznis (de l’arabe maghzen signifiant « dépôt », « bureau ») sont chargés de la protection des SAS (à la fin des années 50, il existe 697 Sections Administratives Spécialisées sous commandement militaire), à raison de 25 à 30 par SAS.

En avril 1956, une circulaire du ministre résident Robert Lacoste officialise les harkis (du mot arabe « haraka » qui signifie « mouvement »).

Le 13 avril 1956, nuit rouge de la Soummam : le « commandant » Amirouche massacre un village entier près de Bougie, hommes, femmes et enfants (au total 1000 musulmans), les habitants ayant fourni un important effectif de harkis à la demande de l’ex-sénateur Ourabah.

Les harkas sont souvent commandées par des officiers métropolitains mais, en juin 1956, le bachaga Boualam prend le commandement de la harka de l’Ouarsenis.

En octobre 1957, le cabinet du ministre résident Robert Lacoste propose de changer le nom de « harka » (formation composée de harkis) en celui de « formation algérienne de contre-guérilla ». Le général Salan refuse ce projet qui « aurait jeté les bases d’une future armée algérienne, matérialisant ainsi le principe d’une nation algérienne. »  

En 1958, les GMPR (29 janvier 1955) se transforment en Groupes Mobiles de Sécurité (GMS).

Le 24 janvier 1960 (semaine des Barricades), l’adjudant Orsini et quelques harkis désertent pour rallier les insurgés.

Le 14 juillet 1960, défilé s’une harka à Paris (aucun déserteur et 7 fois son effectif en tués chez les fellaghas).

Le 6 août 1961, au ministre de la Défense Pierre Messmer en visite à Saïda, un harki du commando « Georges » : « Avec vous tant que vous combattez le FLN, peut-être contre vous si vous nous trahissez. »

Le décret du 7 novembre 1961 précise le statut des harkis.

Le 11 décembre 1961, l’armée reconnaît aux harkis un statut sous forme de contrats limités à 1 mois mais renouvelables.

Le capitaine Gaston, ancien patron du commando de chasse du 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins, lance 2 implantations OAS en Grande Kabylie, dans le secteur de Bouira : la 1ère en février 1962, la 2nde en mars. Avec la section harkis du commando.

En mars 1962, est créé au sud-ouest d’Alger le maquis OAS le plus important, celui de l’Ouarsenis : dans son fief du douar des Beni-Boudouanne, le bachaga Boualam, qui s'est toujours conduit en partisan de l'Algérie française, dispose de 200 à 300 harkis modestement armés.

Le 10 mai 1962, après avoir tenu 2 mois, soutenu en partie par la population, le capitaine Gaston est finalement intercepté avec ses hommes, parmi lesquels plusieurs harkis.

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