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Manifestation PN Harkis 2012
3 octobre 2011

Lyon entre FLN et pieds-noirs

Le sergent Blandan, figure légendaire de l’épopée de l’Algérie, est né à Lyon le 9 février 1819. 

Le 5 mai 1840, passant à Lyon, Mgr Dupuch, 1er évêque d’Alger, s’était arrêté chez les dames du Sacré-Cœur … où il vit une vierge en bronze que les élèves du pensionnat lui offraient pour qu’elle fût placée au sommet de la cathédrale d’Alger. …

Monsieur l’abbé Pavy, vicaire à Lyon, dirigeait dans les voies du Seigneur deux pauvres ouvrières, Marguerite Berger et Anna Cinquin. L’abbé Pavy était appelé au siège épiscopal d’Alger …

En 1945, un étudiant en histoire lyonnais, encore sous les drapeaux, se fait houspiller dans un bus à Alger parce qu'il cède sa place à une femme musulmane.

En décembre 1954, la Fédération de France du FLN naît dans une petite auberge de la banlieue lyonnaise.

"Le 11 novembre 1956, trois mois avant sa mort, le président Edouard Herriot, maire de Lyon, préparait le jumelage de sa commune avec celle d'Oran. Si Fouques-Duparc, maire d'Oran, se vantait de ses origines lyonnaises, le président Herriot, lui, aimait à préciser que ses parents reposaient au cimetière d'Oran [François-Nicolas HERRIOT décédé le 05/03/1889 à Oran et Jeanne Eugénie COLLON décédée le 02/12/1896 à Oran]. C'était donc un jumelage tissé sur des liens sentimentaux bien réels et dont le dénouement interviendrait en 1968.

En 1957, Susini est étudiant à Lyon où il fait partie d’un groupe de « préparation militaire » encadré par des officiers aux ordres du général Descours, commandant la région militaire de Lyon, ami et adepte de M. Sauge.

En mai 1957, le général Faure se présente à une élection législative partielle à Lyon.

Le 19 mai 1958, Vitasse rencontre le général Descours (cf 1957) : « général Descours entièrement d’accord stop actionnera 8e R.M. et civils au top lancé par Alger … général Cherrière a pris contact avec général Descours … il a été convenu avec lui que 2 compagnies paras seraient posées à Lyon-Bron … »

Le 21 mai 1958 : « … continuons à préparer intervention 2 régiments paras sur capitale stop et éventuellement 2 compagnies sur Lyon-Bron … »

Le 21 septembre 1958, le Monde : « Accusés d’avoir prêté leur concours à la section lyonnaise du FLN, les abbés Carteron et Magnin sont inculpés d’Atteinte à l’Intégrité du Territoire National. »

A partir de janvier 1959, Armée-Nation, petit groupe "intégriste" clandestin, se manifeste : il aurait compté une cinquantaine d’officiers à Paris et des correspondants en métropole, notamment à Lyon

En juillet 1959, le Dauphiné Libéré : « Dans une villa à Champagne au Mont d’Or une lyonnaise abritait des terroristes du FLN et tout un stock de bombes. »

Le 25 novembre 1960, le Progrès Soir : « L’ensemble du territoire métropolitain est réparti en 3 wilayas :

Paris wilaya « centre » et wilaya « périphérie » (1 et 1bis)

Nord et Est de la France wilayas 2 et 2bis

Lyon est sous la coupe de la wilaya 3 qui rayonne au nord jusqu’à Dijon, au sud jusqu’à Toulouse, à l’est englobe tout le Dauphiné et les 2 Savoies, et à l’ouest s’étend au-delà du Cher. (soit 12 départements de la 8ème Région, les Hautes-Alpes et 6 départements de la région de Dijon.)

La population musulmane, contrôlée par cette wilaya 3, dépasse 100 000 âmes (dont 27 000 à Lyon) et chaque mois une somme de 42 millions d’anciens francs est collectée par le FLN à l’intérieur de cette zone (500 millions pour toute la métropole). »

Le 27 novembre 1960, Dernière Heure Lyonnaise : « Toutes les polices de France recherchent le secrétaire général du Théâtre de la Cité à Villeurbanne, Jean-Marie Boeglin, chef du réseau d’aide au FLN. Francis Jeanson avait pris des contacts avec le fugitif. »

Le 9 décembre 1960, Le Progrès : « Le confiseur non violent Jean Masson arrêté dans l’affaire du réseau lyonnais d’aide au FLN. »

Le 9 décembre 1960, Paris-Presse : « Lyon, tête de pont du FLN en France : ils ont des alliés qui portent la soutane. »

Le 14 décembre 1960, le Dauphiné Libéré : « Le retraité de banque lyonnais était facteur de la Wilaya. »

Le 1er février 1961, Paris-Presse : « L’abbé Davezies (ex-prêtre ouvrier), arrêté à Lyon. »

Le 3 février 1961, Le Dauphiné Libéré : « L’abbé Corre, membre du mouvement Jeune Résistance, est arrêté à Lyon. »

Le 30 mars 1961, Le Progrès : « Une somme de 3 059 000 anciens francs provenant des collectes (FLN) opérées dans la région lyonnaise a été saisie. »

En 1962, Georges Bidault est conseiller municipal à Lyon

Le 10 janvier 1962, mise en place d'une statue en pierre du sergent Blandan, œuvre de Tajana, place Sathonay. Remplace la statue en bronze fondue en 1942.

Le 22 mars 1962, occupation des premiers appartements à la Duchère (majorité de PN).

Le 8 avril 1962, référendum pour approuver les « accords » d'Evian et l'indépendance de l'Algérie. Lyon = Inscr. : 286.277 , Votants : 198.127 , Oui : 162.495 (56.7% des inscrits 82% des exprimés), Non : 24.301 (12%). (pour mémoire le résultat national 64.8 % des inscrits 90.8 % des exprimés)

A la suite de l'indépendance, de nombreux rapatriés vinrent s'installer à Lyon où un nouveau quartier, celui de la Duchère, fut habité pour moitié par une population venue d'Afrique du Nord.

Le 25 juillet 1962, Jacques Soustelle, en exil, adresse au Maire de Lyon sa démission du Conseil municipal.

En septembre 1962, début des travaux de construction d'une raffinerie de pétrole, à Feyzin.

En 1966, Louis Pradel, alors maire de Lyon, jugea que la ville se devait d'honorer ses nouveaux concitoyens. Pour cela, il lui fallait trouver un témoin symbolique de leur terre natale et l'ériger en monument au milieu de leur nouvelle cité ...  Au nom de l'ancien jumelage, le choix se porta sur Oran, dont le monument aux morts ... réinstallé à La Duchère, sur la place donnant avenue Balmont ... inauguré le samedi 13 juillet 1968 ...

« Il fallait, dans les années 1970, observer un marché du 9ème arrondissement de Lyon, à la jonction d'une cité de recasement des "rapatriés" et d'un faubourg d'émigrés maghrébins, pour comprendre qu'entre eux une histoire singulière et irreconductible s'était jouée. Le microcosme de là-bas se reconstituait avec la complicité des uns et des autres pour jouer au souk. L'indigène de Lyon se sentait presque un intrus dans ce "petit théâtre" entre "immigrés" et "rapatriés", deux qualificatifs qui sonnent si faux. »

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R
à suivre
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