l'agriculture en Algérie avant la présence française
Ce que l'Algérie possède de richesse agricole est l'œuvre de la présence française
Au premier millénaire, les sols ont été suroccupés, comme en témoignent les recherches les plus récentes qui enregistrent déjà les premiers symptômes de surcharge pastorale et de déforestation réalisées sur les versants de l’Atlas saharien …
… le retard des techniques sur l’Europe de l’Ouest est frappant : l’usage de la roue s’est perdu depuis l’Afrique romaine et la généralisation du chameau. Ni charrette, ni brouette donc, mais le portage à dos de chameau, de mule ou d’ânesse. L’araire en bois, avec un soc en fer … raye le sol de manière à enfouir la semence, mais ne le retourne pas, de façon à emmagasiner les pluies d’automne. En l’absence de réserves fourragères, le troupeau fond à la saison sèche … L’arboriculture reste extrêmement sommaire : le fellah ignore la taille, le gaulage des olives, la technique du greffage …
Tout au long de la côte méditerranéenne, ce sont des grappes éparses de villages d’arboriculteurs et de maraîchers, certains fondés au XVIème siècle par des Andalous experts dans la technique du stockage de l’eau de ruissellement.
En 1830, les terres irriguées concernent environ 10% de l’espace mis en culture.