Des bureaux arabes ...

Le bureau arabe est l’organe de consultation et de traduction auprès du chef d’état-major du corps d’expédition.

« Le général Trézel fit établir le bureau arabe qui devait donner à nos relations avec les tribus une régularité et une extension dont elles avaient manqué jusqu’alors. Ce bureau dut concentrer toutes les affaires arabes, réunir les documents et mettre chaque jour sous les yeux du général en chef la situation du pays et la traduction des lettres les plus importantes. Les décisions du général en chef étaient transmises par le bureau, qui se composait d’un chef, d’un ou de deux officiers placés sous ses ordres, et de trois interprètes. Le premier chef du bureau arabe fut (en 1833) M. de La Moricière, capitaine au bataillon de zouaves … Cet officier connaissait déjà assez bien l’arabe pour traiter directement avec les indigènes … » in Annales algériennes de Pélissier de Reynaud 1854 

En 1844 l’organisation des bureaux arabes est définie par arrêté ministériel

En 1858 paraissent les « Souvenirs d’un chef de bureau arabe » par Ferdinand Hugonnet ancien capitaine, chef d’un bureau arabe

http://books.google.fr/books?id=-80RAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bureau+arabe&source=bl&ots=6H7PlRGNj0&sig=ibwwLZNYCli_8DS3GdbqJj457lk&hl=fr&ei=e8L-S_K7E8Or4Qbpg63SDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CBwQ6AEwAQ#v=onepage&q&f=false

En 1870 il existe près de 50 bureaux avec un secrétaire arabe (« khodja »), un secrétaire français, un interprète, des officiers et souvent un médecin. La sécurité est assurée par un peloton de spahis.

150 à 200 officiers y assument les fonctions de juges et de percepteurs des impôts.

Après la chute du Second Empire lors de la guerre de 1870, les bureaux arabes sont progressivement abandonnés.

Ils renaîtront en 1955 sous le nom de Sections Administratives Spécialisées (S. A. S.)